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18 août 2009

Monsieur Czerny, mon pauvre...

Un pianiste, qui est à la fois professeur et compositeur, à la fin de sa vie consacrée à l’enseignement du piano, qu’est-ce que nous avons à mémoriser de lui ? Voici le cas du Monsieur Czerney : très jeune, à l’âge de 9 ans, il interprétait déjà le Concerto pour piano No. 24 en do mineur de Mozart, et à l’âge de 15 ans, il devint précocement professeur de piano. Ce n’est pas facile, en tous cas, pour moi de comprendre pourquoi monsieur a fait ce choix.

Un enfant prodige, tout comme ses anciens, ces grands noms : Beethoven, Mozart, et ses successeurs, notamment Liszt, qui, de nos jours, sont tous devenus des grands compositeurs immortels, Carl Czerney, au lieu de composer des œuvres grandioses, il se contentait et s’amusait à enseigner ses élèves et composer pour eux des études, qui sont aujourd’hui presqu’un équivalent de son nom. Malheureusement les deux livre du Clavier bien tempéré, ou encore les inventions et les sinfonias sont tous également et essentiellement des méthodes à l’époque de J. S. Bach, cependant au niveau musical, les deux catégories sont loin d’être comparables. Quand n’importe quel pianiste aborde le sujet du Monsieur Czerny, il ne parlera pas d’opéra, ni de fugue, mais il va parler de ses études : Op. 599, Op. 849, Op. 299, Op. 740, etc. Non seulement la majorité des élèves ne gardent pas un très bon souvenir de lui à cause des moments particulièrement ennuyeux et sans surprise devant ses partitions, mais bien obligatoires par l’ordre des professeurs, même Debussy se permet d’être ironique envers son style dans sa première étude, Pour les « cinq doigts » d'après monsieur Czerny du Premier Livre des Douze Études pour piano.

L’année dernière, pendant ma période d'achats massifs de disques, j’ai découvert par hasard l’enregistrement du pianiste français, Jean-Frédéric Neuburger, l’intégrale de L’art de délier les doigts, Op. 740 de Czerny, et je l’ai mis dans mon panier AVEC la moindre hésitation. Je savais parfaitement que je n’allais pas avoir une sorte d’orgasme auditif en l’écoutant, mais je l’ai acheté et j’ai célébré ma nostalgie, parce que dans « les moments particulièrement ennuyeux » reposaient tranquillement à la fois une innocence stupide et une rébellion à l’état embryonnaire.

Evoquer vos souvenirs d’apprentissage du piano et soutenir Monsieur Czerny, cliquez ici.

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